Moins connues que la cascade du saut de Gouloux dans le Morvan, les gorges et la cascade de Narvau offrent un décor parfait pour s’évader sans partir loin avec une boucle d’une quinzaine de kilomètres depuis Lormes. Ce qu’est allé explorer le journaliste de Koikispass Rémi Belot.
En plein cœur du parc naturel régional du Morvan, le village de Lormes s’étale à flanc de collines entre 250 et 600 mètres d’altitude. C’est le point de départ de nombreuses randonnées plus ou moins escarpées, dont l’une d’une quinzaine de kilomètres avec pour décor de multiples étangs et ruisseaux. Du centre-ville, on se lance tout de suite vers le clou du spectacle (mais on peut aussi choisir de faire le circuit dans l’autre sens), à savoir les gorges et la cascade de Narvau, moins connues que leur consoeur la cascade du saut de Gouloux.
Un petit chemin longe le torrent, qu’on traverse en empruntant une passerelle de bois. La chute, alimentée par l’Auxois, se dévoile alors devant nous dans un écrin de roches recouvertes de mousses et de fougères. On prend quelques minutes pour profiter du spectacle et du murmure de la rivière qui poursuit son chemin vers l’Yonne, à une vingtaine de kilomètres en aval.
Entre chênes centenaires et hêtres majestueux
La balade se poursuit ensuite à travers le bois de Narvau, entre chênes centenaires et hêtres majestueux. Peu à peu et pas à pas, le sentier devient plus sauvage, s’effaçant presque sous les feuilles mortes. Après une petite portion de route goudronnée, on repart à travers bois en faisant chauffer les mollets pour quelques kilomètres d’ascension en pente douce qui nous ramènent vers l’entrée de Lormes. On change un peu d’atmosphère avec l’apparition des premiers conifères tandis qu’au loin, on croit entendre un pic épeiche tambouriner sur un tronc.
Alors que le relief s’aplanit, voilà qu’il nous faut contourner l’étang du Goulot. En saison, on peut y profiter d’une paisible zone de baignade, mais la météo du moment ne s’y prête guère. On passe donc à l’étape suivante, l’étang du Moulin du bois, à environ deux kilomètres de là. Plus petit, il est aussi plus sauvage. Encaissé dans une sorte de bassine, il est entouré d’une dense futaie. C’est aussi la porte d’entrée du bois de Fadrais et le point de départ d’une nouvelle ascension dans les hauteurs de Lormes.
Cette dernière partie du parcours nous emmène à travers bois et prairies, avec une succession de courtes montées et descentes qui nous rappellent que le Morvan n’est pas une région de tout repos. Mais où il fait bon prendre son temps.
Infos pratiques : “Un coin de Morvan autour de Lormes”, itinéraire de 16 km à retrouver sur visorando.com
Rémi Belot.